Villars-sur-Ollon a accueilli l’événement phare du ski-alpinisme

Dernièrement, les meilleurs athlètes de la discipline se sont retrouvés dans les Alpes vaudoises pour des épreuves de haute intensité.

La compétition de ski-alpinisme de Villars s’est déroulée en deux étapes :

Le Sprint
C’était l’épreuve la plus courte, un véritable concentré de ski-alpinisme : glisse, « manip », portage, conversions, descentes. Les meilleurs ont bouclé l’itinéraire en moins de trois minutes et ont dû faire preuve d’un sens stratégique remarquable pour franchir la ligne d’arrivée en tête.
La course s’est déroulée en plusieurs phases : une qualification en contre-la-montre individuelle, suivie des quarts, demi-finales et finales, disputées en séries de six skieurs.
L’épreuve de sprint à Villars a couronné Emily Harrop chez les femmes et Thibault Anselmet chez les hommes.

Le relais mixte
Couru par équipes de deux à quatre compétiteurs, le relais a été l’une des courses les plus intenses, avec un parcours effectué en une dizaine de minutes. Là encore, tous les gestes techniques du ski-alpinisme étaient au rendez-vous. La Suisse a terminé deuxième de cette épreuve à Villars, battue par l’Espagne.

Qualification pour les Jeux Olympiques

Ces deux épreuves étaient déterminantes pour la qualification aux Jeux Olympiques d’hiver 2026, où le ski-alpinisme fera son entrée officielle. La compétition de Villars représentait l’avant-dernière étape de la Coupe du monde élite de ski-alpinisme.

Trois questions à l’organisateur de l’événement, Sébastien Burdet

Quels enseignements tirez-vous de cette édition en termes d’organisation et de logistique, et quelles améliorations envisagez-vous pour les prochaines compétitions ?
Cette année, nous avons choisi de situer le départ et l’arrivée sur le plateau de Bretaye, en face du restaurant et de la gare du train. Cette décision visait à faciliter l’accès du public et à rendre l’événement plus visible, notamment pour les visiteurs non planifiés.
D’un point de vue logistique, cette configuration s’est révélée plus simple, les épreuves du sprint et du relais mixte ayant été organisées sur le même site, en l’absence de l’épreuve individuelle. Cela dit, dès que cette dernière reviendra à Villars, il sera nécessaire de constituer une équipe dédiée spécifiquement à son organisation.
On observe que l’ISMF modifie ses standards pour mieux mettre en avant ses sponsors. Nous devrons suivre cette évolution afin d’offrir de plus belles images à la télévision. La retransmission en direct par les chaînes TV a d’ailleurs entraîné une augmentation du matériel à transporter, que ce soit en train ou en dameuse.

Quel est l’impact de cet événement sur la promotion du ski-alpinisme auprès du grand public, et quelles initiatives envisagez-vous pour développer davantage la notoriété de ce sport ?
Le passage de la Coupe du monde de ski-alpinisme à Villars est une opportunité unique pour faire découvrir ce sport de compétition, qui sera présent aux Jeux Olympiques de 2026.
Loin du ski de randonnée tel que le grand public le connaît, le ski-alpinisme de compétition doit évoluer pour devenir plus accessible et attractif à la télévision, s’il veut capter l’attention des téléspectateurs.
Pour cela, un important travail de pédagogie avec les médias est nécessaire : mieux expliquer les différentes épreuves, montrer que chaque transition technique peut être décisive, et ainsi maintenir un suspense constant. Il est essentiel de faire comprendre que dans ce sport, tout peut arriver à chaque instant.

Comment avez-vous adapté les parcours et les épreuves face aux conditions météo et à l’état de la neige ? Et quelles sont vos réflexions sur les enjeux liés au changement climatique ?
Cette année, nous avons bénéficié d’un ciel constamment bleu et de températures relativement élevées l’après-midi, ce qui nous a conduits à organiser les compétitions le matin.
Les deux manches, sprint et relais mixte, se sont déroulées sur la piste du stade de slalom, encore bien enneigée. En revanche, l’épreuve individuelle aurait été plus problématique, certains secteurs manquant de neige.
Cela nous a toutefois permis d’anticiper et de préparer un ou deux parcours pour l’année prochaine, la compétition se tenant à la même période.
Il est clair que les stations de basse altitude ne pourront accueillir ce type d’épreuves qu’en plein cœur de l’hiver. Il faudra voir si cela reste compatible avec l’exploitation des pistes lors des pics d’affluence. Les débuts et fins de saison devront quant à eux se dérouler en haute altitude. À ce titre, il sera intéressant de voir si les stations équipées de remontées mécaniques au-delà de 2 500 m seront prêtes à accueillir une étape de la Coupe du monde. Cela représenterait, à mon avis, une excellente opportunité pour offrir de la visibilité à la station, tout en animant les périodes plus calmes.

Villars : Un cadre exceptionnel

La station de Villars-sur-Ollon offre un décor spectaculaire pour cet événement. Les paysages alpins, avec leurs sommets enneigés et leurs pentes abruptes, constituent un terrain de jeu idéal pour les skieurs-alpinistes.

Un sport en pleine ascension

Le ski-alpinisme connaît un essor considérable, notamment grâce à son inclusion au programme des Jeux Olympiques de Milano Cortina 2026. Cette discipline, qui allie ski de randonnée et alpinisme, séduit un public de plus en plus large, attiré par son aspect spectaculaire et son exigence physique.

Texte : Stéfanie Rossier
Photos :  Emilie Ecoffey 

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