Le ski alpin suisse regorge de jeunes talents prometteurs, et parmi eux, Mathieu Glassey se distingue particulièrement.
Fort de ses récents titres nationaux en Super-G et géant chez les moins de 18 ans, ce jeune athlète de Nendaz aborde avec détermination les prochaines étapes de sa carrière, à commencer par le slalom des championnats suisses élites. Rencontre avec un nom à suivre de près. »
Mathieu, pour ceux qui découvrent votre nom aujourd’hui, comment décririez-vous votre passion pour le ski alpin et à quel moment cette passion est-elle devenue une ambition de compétition ?
J’ai toujours adoré le ski, depuis l’âge de 2 ans je skie. C’est naturel pour moi. J’ai toujours aimé cette sensation de glisse et de liberté que me procure le ski. Tout d’abord je voulais suivre mon frère Maxime et ma sœur Lucie. En les voyant skier entre les piquets, cela m’a vraiment donné envie de faire de la compétition. C’est tout naturellement que j’ai commencé la compétition avec le ski Club Arpettaz, puis j’ai poursuivi avec Ski Valais au CRP Hérens-Nendaz et en mai 2023, j’ai intégré le NLZ Ouest à Brigue.

Au-delà des résultats, qu’est-ce qui vous motive le plus à vous entraîner et à concourir au quotidien ? Quel est le plaisir que vous trouvez dans la pratique du ski alpin ?
C’est la passion du ski. On a une chance énorme de pouvoir faire ce que l’on aime, de découvrir de nouvelles stations de ski, de nouvelles pistes, de pouvoir beaucoup voyager et d’être en équipe. La sensation de glisse et de vitesse que l’on a en skiant est juste unique.
Pouvez-vous nous raconter un moment marquant de votre jeune carrière, une victoire, une déception ou une expérience particulière qui vous a particulièrement façonné en tant qu’athlète ?
Un de mes souvenirs le plus marquant a été ma participation aux EYOF en Géorgie en février dernier. J’ai eu une grande chance de pouvoir représenter la Suisse à l’étranger et d’affronter les meilleurs skieurs européens de ma classe d’âge. Cela a été une expérience incroyable avec des rencontres inoubliables.
Comment se déroulent vos journées d’entraînement ? Pouvez-vous nous donner un aperçu de la rigueur et de la discipline que cela implique au quotidien ?
Durant la saison d’été, l’accent est mis sur la condition physique. On fait deux blocs de condition par jour, environ une douzaine d’entraînements physiques par semaine. Puis, nous continuons notre préparation sur les glaciers, d’abord en ski libre ensuite dans les piquets. Les premières courses arrivent fin novembre et notre saison se termine le 15 avril. Durant la saison, nos journées sont bien remplies, le jour de course on se lève très tôt, on va faire la reconnaissance, puis il y a les courses. Lorsque l’on rentre à l’hôtel l’après-midi, on s’accorde un moment de repos, puis on va préparer nos skis pour le lendemain, ce qui prend beaucoup de temps, ensuite on fait de la récupération active. Le soir, il y a des séances avec les coachs et on analyse nos courses en vidéo. Nos journées sont bien remplies.

Qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans les épreuves de vitesse (Super-G et géant) et comment abordez-vous la discipline plus technique du slalom ? Y a-t-il des aspects de votre entraînement que vous adaptez spécifiquement ?
J’aime les épreuves de vitesse car cela me procure beaucoup d’adrénaline.
Le slalom est très différent dans l’approche, il faut être très réactif, chaque seconde il y a une nouvelle porte et donc tout va très vite. On se prépare différemment pour le slalom que ce soit au niveau des échauffements sans les skis ou lors des pistes en libre on l’on essaie de raccourcir nos rayons.
En dehors des pistes, quels sont vos autres centres d’intérêt ou passions ? Comment équilibrez-vous votre vie d’athlète avec vos activités personnelles ?
J’ai plusieurs passions comme le vélo, la grimpe, les randonnées en montagne, le sport en général . Je suis actuellement au collège Spiritus Sanctus de Brigue en sport étude. Ce collège permet de concilier au mieux le sport et les études.

Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes qui rêvent de suivre une voie similaire à la vôtre dans le ski alpin ? Quels seraient vos conseils pour persévérer et atteindre leurs objectifs ?
Il faut poursuivre ses rêves, croire en soi et persévérer même si parfois cela ne va pas comme l’on veut.
Texte : Stéfanie Rossier
Photos : Archives de Mathieu Glassey