Thibault Rossier sort de sa zone de confort.

Le jeune sportif du val d’Hérens va enfin connaître la vie d’un cycliste professionnel. C’est après avoir pratiqué plusieurs sports qu’il arrive dans un milieu qu’il a toujours rêvé d’approcher.

Une patience de Dalaï-lama.

Thibault grandit à Saint-Martin. Il pratique du foot et du VTT mais il rêve d’avoir un vélo de route. Le Tour de France et le Tour de Romandie qu’il voit à la télé, le font rêver. Il insiste auprès de ses parents qui lui expliquent que le vélo de route est trop dangereux et que le VTT est un sport ludique. C’est finalement pour son quatorzième anniversaire que Thibault recevra son premier vélo de route. « Je me rappelle encore, c’était un Bergamont de chez Alain Glassey». Aucun doute, la patience et l’attente qu’il a dû éprouver ne lui on pas fait perdre espoir. Il commence les entraînements au Cyclophile sédunois avec comme entraîneur Georgy Debons. Et lors de sa première course, il termine deuxième. Le jeune valaisan réalisait son rêve, des étoiles plein les yeux.

La montagne est son terrain de jeu.

Photo: Thibault Rossier

Un village comme Fan Club.

Ayant toujours habité Saint-Martin, Thibault s’est tourné vers ses habitants lorsqu’il a choisi de se consacrer à la route à plein temps. Après son CFC, il a tenté de travailler à mi-temps et de s’entraîner à mi-temps sans que cela ne lui convienne. « Je faisais tout à moitié et les résultats n’étaient pas satisfaisants, d’un côté comme de l’autre.» Un Fan Club a vu le jour. Il compte désormais un comité de 11 personnes, toutes de Saint-Martin. Ces hommes et femmes passionnés et expérimentés, lui permettent d’accéder à de précieux contacts en échange de bons procédés. «J’ai besoin de soutien pour financer ma carrière, mais je veux pouvoir offriren retour. Avec la Cave Angélus à Savièse par exemple, j’ai une sélection de vins à mon nom, cela me permet de vendre des bouteilles personnalisées en faisant connaître la cave.

Un sport propre.

Difficile de parler du vélo de route sans penser au dopage. Pour Thibault, le cyclisme sur route est l’un des sports les plus contrôlés et il est donc normal qu’on y rencontre plus de résultats positifs. Cependant, il avance que c’est un sport propre et que lui-même n’accepterait pas un contrat avec des demandes douteuses. «Si on me propose tel contrat avec tel salaire mais qu’en échange je dois prendre telle substance, je dirai non immédiatement. Ce sport, c’est ma passion et je ne nuirai pas à ma santé pour devenir célèbre.»

Même en plein effort il garde le sourire et prend le temps d’admirer le panorama

Photo: Thibault Rossier

Une nouvelle équipe.

Après plusieurs années dans l’équipe Elite fondation, le grimpeur s’est finalement tourné vers une équipe étrangère. «Autour de moi, on m’a conseillé d’aller voir ailleurs et chercher de la nouveauté afin de continuer à m’améliorer. Je déteste le changement et cette décision était d’autant plus dure à prendre que j’avais mes copains chez Elite Fondation et que tout se passait bien.»

Suite à une longue réflexion, Thibault a rejoint l’équipe Charvieux Chavagneux Isères Cyclisme, en France. Il vient tout juste de rentrer d’un camp de huit jours au sein de son nouveau Team. Il a aussi changé de coach mental, travaillant plus spécifiquement sur ses besoins avec Gaëtan Constantin.Son coach principal restera Arnaud Rapillard et son nouveau centre de préparation «Spark».

Aucune peur des dénivelés.

Sa nouvelle équipe va lui permettre d’accéder à des compétitions qui lui correspondent mieux. Le cycliste de 23 ans est spécialement bon sur les courses contenant beaucoup de dénivelés. C’est pur un grimpeur. Vice-champion suisse de la montagne et champion suisse montagne en 2018-19, il enchaîne avec une troisième place au Championnat d’Europe Espoir (U23) ainsi qu’une troisième place au championnat suisse montagne élite en 2023 (premier des U23).

Pour 2024, l’ Alpes Izères Tour le tente avec ses 2 à 3 étapes à 4000m d’altitude tout comme la Maurienne Classique qui approche les 5000m de dénivelés pour 180km. 

De belles perspectives pour le futur.

Thibault aimerait être plus régulier dans ses résultats cette saison, dans les classements. Il aimerait aussi passer pro. Il s’entraîne dur et récoltera les fruits de ses efforts au moment voulu. Il ne s’est pas mis de date impérative à respecter pour passer pro.

Son nouveau team depuis cette saison.

Photo: Thibault Rossier

En tête de liste des courses qu’il aimerait réaliser, l’hérensard a comme premier choix, le Tour d’Italie. «C’est une course de passionnés, beaucoup moins médiatisée que le Tour de France, on y retrouve les vrais de vrais». La prochaine course de Thibault aura lieu dans le Sud de la France, dans les Boucles du Haut Var du 10 au 14 février et sera suivie du Grand Prix Puyloubier le 18 février.

Texte: Amaëlle Caloz

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