Samuel Coquoz, une vie à 100 à l’heure

Jeune et sportif passionné depuis tout petit, le sprint lui colle définitivement à la peau. Rencontre avec Samuel Coquoz aimant les chronos, les performances, les défis et la vie tout simplement. 

Bonjour Samuel Coquoz, parlez-nous de votre parcours professionnel. Comment tout a commencé ? 

Bonjour ! Tout d’abord merci pour cette interview, c’est avec plaisir que je vais répondre à vos questions et partager mon parcours, ainsi que ma vision du sport. 

J’ai plus ou moins toujours baigné dans le sport, plus précisément dans l’athlétisme. Mes deux parents étaient impliqués dans un club, et c’est logiquement que je l’ai intégré. 

Depuis, ma passion pour l’athlétisme n’a cessé de grandir. Je me suis peu à peu spécialisé pour finalement choisir le 400m haies comme discipline principale. En 2017, j’ai rejoint le groupe d’entraînement de Kenny Guex, actuel entraîneur en chef des sprints, haies et relais de Swiss Athletics, et également entraîneur national de 400m et 400m haies. 

Mon groupe d’entraînement est basé à Lausanne, mais je cours pour le CA Vétroz. Ayant fait des études en sciences du sport, avec un master en entraînement et performance, j’ai également depuis quelques années le rôle d’entraîneur assistant au sein de ce groupe. A côté de l’athlétisme, je travaille à 50% comme préparateur physique au Lausanne Hockey Club.

Pourquoi la course et pas un autre sport ? 

Comme je l’ai dit, mon choix sportif a été fortement influencé par mes parents, même s’ils ne m’ont jamais forcé à aller m’entraîner ou à pratiquer ce sport. Je n’ai jamais été trop adepte des sports d’équipe. 

Enfant, j’aimais jouer au football ou au basketball avec mes amis, mais d’un point de vue compétitif je n’aimais pas être dépendant de mes coéquipiers. En sprint, l’athlète est en pleine possession de ses moyens. Son résultat ne dépend presque que de lui, il ne peut pas se cacher derrière une équipe. Il doit se donner les moyens de réussir lui-même, je crois que c’est ça qui me plait le plus dans mon sport.

Questions subtiles : pourquoi courrez-vous et après quoi courrez-vous ? 

Simplement : je cours après les chronos ! Mon but est de progresser, je veux abaisser mes records, être plus rapide qu’hier. Si cela peut me permettre de me qualifier à des championnats ou de gagner des courses, tant mieux, mais mon objectif principal est de me dépasser moi-même.

C’est le sprint qui vous a choisi ou c’est l’inverse ? 

Malheureusement le sprint ne m’a pas vraiment choisi ! Je n’ai jamais été le plus rapide, je n’ai pas forcément les meilleures prédispositions pour faire du sprint court (100m/200m). Je me suis entraîné dur pour améliorer ma vitesse, et j’ai beaucoup progressé de ce côté, mais je sais qu’il y a encore du travail de ce côté-là.

Qui sont vos plus grands adversaires dans cette discipline ? 

C’est un peu cliché, mais je suis mon plus grand adversaire. A côté de cela, il y a beaucoup de bons coureurs de 400m haies en Suisse. Cette discipline s’est vraiment densifié ces dernières années. 

Il y a une réelle rivalité entre nous, mais celle-ci est très saine, en partie parce que nous nous entraînons régulièrement ensemble, notamment lors des différents camps d’entraînement organisés par Swiss Athletics. 

Il est donc difficile de dire qui sont mes plus grands adversaires, mais pour ne citer que quelques noms je dirais mes compatriotes valaisans Julien Bonvin et Thierry Cajeux, ou encore Alexis Perroud, qui fait partie du même groupe d’entraînement que moi.

Que pensez-vous de cette phrase : l’échec aide à grandir ?

Je n’ai jamais été l’athlète le plus talentueux, dans les catégories jeunesse je ne jouais pas souvent les hauts du classement. Je percevais cela comme un échec, et ça m’a motivé à travailler dur pour progresser. 

Je pense que ça m’a appris à devoir me battre pour atteindre mes objectifs, chose que certains coureurs plus talentueux que moi par le passé n’ont pas eu à faire. On peut aborder l’échec de différentes manières, mais pour moi, il peut effectivement aider à grandir.

Votre plus beau souvenir de compétition vous vous en souvenez ? 

J’en ai quelques-uns qui me viennent à l’esprit. J’ai eu la chance de courir à deux reprises au programme national d’Athletissima, sur le stade dans lequel je m’entraîne quotidiennement (la Pontaise, à Lausanne) et dans lequel j’ai pu apercevoir mes amis et ma famille avec des banderoles à mon nom ! 

J’ai également participé au programme principal du meeting Citius de Bern il y a quelques années. Un autre souvenir marquant a été d’aider la CA Valais Romand à se hisser en ligue nationale A aux championnats suisses interclubs, puis à décrocher plusieurs 4ème places au plus haut niveau suisse.

Vous avez pas mal de victoires à votre actif. Ça monte à la tête à force ou vous gardez bien les pieds sur terre ? 

Je garde bien les pieds sur terre, j’ai conscience de mon niveau, et je sais que je suis encore bien loin des tout meilleurs. Je sais que je peux encore progresser, et ce ne sont pas quelques victoires qui me feront me reposer sur mes lauriers.

Quels sont vos objectifs et vos projets pour les années à venir ? 

J’espère continuer à m’entraîner quelques années. Ma motivation et mon plaisir sont encore bien là, mais il est parfois difficile de trouver un équilibre entre travail et entraînement, notamment d’un point de vue financier. 

J’espère donc pouvoir continuer à progresser et me rapprocher encore des meilleurs coureurs suisses de 400m haies. On verra où mon chemin me mènera, mais je resterai probablement dans le monde du sport pour un moment, que ce soit en tant qu’athlète ou comme entraîneur.

Samuel Coquoz en 2 mots ?

Athlète passionné ? C’est difficile en seulement 2 mots !

Merci Samuel de t’être prêté au jeu des questions-réponses et très bonne suite de carrière.

Interview : Stéfanie Rossier 

Photos : Luca Desgalier et Samuel Coquoz

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