Alain Vergère, plusieurs fois champion suisse de billard et de snooker, vit à Vétroz. Sa passion pour ces deux disciplines remonte à l’enfance, lorsqu’à l’âge de 10 ans, il découvre le snooker en regardant Eurosport à la télévision. Retour sur un parcours où la passion se mêle à la performance.
Originaire de Vétroz, Alain Vergère maîtrise aussi bien le billard que le snooker. « J’ai découvert le snooker à 10 ans en regardant la télévision, et j’ai tout de suite été fasciné », raconte-t-il. Avec l’aide de son père, il construit une table de billard en carton pour s’entraîner. « C’était plus un passe-temps à l’époque », ajoute-t-il, le sourire aux lèvres. Ce n’est qu’en 2015, à l’âge de 25 ans, qu’il se consacre pleinement à ces sports, après avoir mis fin à sa carrière de footballeur au FC Vétroz. « Arrêter le football m’a permis de me concentrer sur ces nouvelles disciplines. J’ai passé tout l’été 2015 à m’entraîner », se souvient-il. Ce choix s’avère payant.
Une belle collection de trophées.
Son succès débute rapidement.
Seulement quelques mois après avoir débuté un entraînement intensif, Alain remporte son premier prix en octobre 2015. « J’ai amélioré ma technique en regardant à la télévision des matchs de Ronnie O’Sullivan, multiple champion du monde de snooker. Je m’inspirais de sa position et de ses gestes que je reproduisais durant des heures », confie-t-il. Cette rigueur, couplée à une détermination à toute épreuve, lui permet de gravir rapidement les échelons. À ce jour, il a remporté plus de 350 médailles dans différents tournois. « J’ai toujours aimé la compétition. Lorsque j’entreprends quelque chose, j’ai envie de gagner et de me dépasser. C’est plus fort que moi », admet-t-il, les yeux frétillants de malice.
Quelques médailles de champion Suisse.
Une passion avant tout.
Malgré son talent et ses succès, Alain Vergère n’envisage pas de se professionnaliser dans le billard ou le snooker. « Mon but est de continuer à remporter des tournois en Suisse pour être sélectionné pour les championnats européens, mais je ne me vois pas devenir professionnel », dit-il, déterminé. La réalité économique du sport en Suisse est sans appel : « Il est impossible de vivre du billard ou du snooker ici. Seules trois personnes ont tenté l’expérience, mais ont dû arrêter à cause du manque de financement », précise-t-il, un brin amer.
La concentration maximale pour réussir un coup.
Un équilibre entre passion et profession.
En parallèle de sa passion pour ces sports, Alain travaille comme enseignant dans une école privée à Sierre. Ce métier lui permet de concilier vie professionnelle et passion sportive. « J’ai la chance d’avoir des horaires qui me permettent de m’entraîner après le travail tout en conservant assez d’énergie », explique-t-il. L’avenir s’annonce excitant pour Alain Vergère. « Je suis particulièrement enthousiaste pour les mois à venir, car pour la première fois, la finale du Championnat suisse de billard aura lieu à Vétroz, mon village d’origine », conclut-il.
Texte : Olivia Zufferey
Photos : Archives d’Alain Vergère