Le valaisan, Lucas Richard est devenu champion du monde junior de skicross en 2022. Cet exploit sportif s’est produit à Veysonnaz en Suisse. Quelle pression pour lui à quelques kilomètres de son fief de Savièse et quel bonheur de savourer cette victoire, entouré des siens !
Lucas Richard a baigné dans le ski dès le tout jeune âge. Il est issu d’une famille de skieurs et habite une région montagneuse. Cette prédisposition combinée à un tempérament dynamique et fonceur, l’a poussé naturellement vers la pratique du skicross.

Mais d’où vient le skicross ?
Ce sport est né dans les années 1990 aux Etats Unis. Il a été médiatisé lors des premiers Winters X games en 2002 par le pionnier de la discipline et vainqueur de l’épreuve, l’américain Reggie Christ. Le skicross fait partie de la famille du ski alpin . Son principe s’inspire des acrobaties du motocross et du vélo BMX, à la mode, chez les jeunes, à cette période. En 2003, le skicross est reconnu et intégré par la Fédération Internationale de Ski (FIS). Il fait ainsi partie d’une des 6 disciplines du freestyle ou figures libres. Le skicross devient une discipline olympique lors des jeux olympiques d’hiver de Vancouver en 2010.
Comment se pratique le skicross?
Il consiste en une course à ski par série de quatre skieurs portants des dossards de 4 couleurs différentes : jaune, bleu, rouge, vert. Sur un parcours d’environ 600 mètres et une pente de 33% d’inclinaison, les 4 compétiteurs s’élancent et performent. Comme pour le BMX ou le motocross, le parcours est acrobatique et parsemé de points de difficultés. On y rencontre des virages négatifs (negative turns), des bosses (rollers, hoops), des courbes relevées (banks) ou des tremplins (kickers) qui rendent le parcours périlleux. Seuls les 2 premiers de chaque descente sont qualifiés pour le tour suivant.
Des ambitions mesurées mais réalistes.
On peut comprendre que cette discipline spectaculaire fasse vibrer le jeune Lucas Richard et lui donne des envies de performances. Ainsi, ses objectifs à court terme sont un podium voir une victoire pour la coupe d’Europe , de jouer le top 8 au Général et de finir dans le top 32 lors de la Coupe du monde à Arosa. Elu meilleur espoir roman en 2022, cet étudiant en économie à l’université de Neuchâtel ambitionne également à 22 ans de faire partie de l’équipe Suisse de Coupe du monde. Comme tout jeune sportif de haut niveau, ces rêves visent les jeux olympiques et son parcours talentueux l’y pousse indéniablement.
Texte: Paul Koenig