Oubliez les clichés des terrains de foot et des boules ! À 20 ans, Noah Vaudan a choisi une trajectoire que personne n’avait vue venir. Ancien gardien talentueux chez les juniors du FC Sion, le jeune Martignerain a troqué les gants contre un jeu de boules, non par dépit, mais par pure histoire de cœur.
En seulement deux ans de pratique intensive, son pari est gagné : Noah Vaudan s’est envolé cette semaine pour l’Espagne, prêt à défendre les couleurs de la Suisse aux Championnats d’Europe espoirs en triplette. Une ascension spectaculaire qui prouve que l’émotion d’une passion peut surpasser la pression d’une carrière tracée.
Le déclic : L’appel de l’héritage familial
Si l’arrêt du football a pu surprendre, le choix de la pétanque s’inscrit dans une fidélité familiale touchante, une tradition qui prend ses racines au club des Cadets à Martigny-Croix. « La pétanque chez moi, c’est avant tout une histoire de famille passant par mon arrière-grand-papa, grand-papa, papa, oncle et mon frère, » confie Noah Vaudan.
Le jeune homme explique que, après des années où le foot prenait toute la place, le besoin de suivre cette lignée familiale s’est imposé : « Dès que j’ai arrêté le foot, je me suis dit que j’allais essayer de me mettre dans la pétanque pour suivre cette histoire de famille. » Cette immersion lui a appris une vérité souvent ignorée : « La pétanque est un sport d’équipe, et grâce à mon passé de footballeur, j’ai pu développer cette compétence. »
Du stress du terrain à l’excitation de l’Europe
Quelques jours avant son départ pour l’Espagne, l’adrénaline est palpable. L’ancien gardien retrouve les sensations de la haute compétition, mais avec un état d’esprit différent. « C’est clair que l’adrénaline augmente car c’est dans deux jours. J’ai hâte et je suis fier de pouvoir représenter mon pays à ces Championnats d’Europe, » dit-il avec enthousiasme. Il le précise : « Il y a forcément du stress, mais c’est du bon stress ! »
Si l’équipement de football était autrefois essentiel, le choix est fait : « La pétanque a pris tellement de place dans mon cœur et ma vie que je prendrais le jeu de boules sans hésiter. »
Noah Vaudan insiste sur l’exigence du tir de précision, qui repose sur une force invisible. « À la pétanque, ce n’est pas question de physique avec le corps, il est question de physique mentale. Il faut être exigeant et précis en jouant chaque boule. »
Au-delà du podium, une mission : l’avenir du sport
Avec ses coéquipiers, Noah Vaudan vise clairement le podium, mais sa mission va au-delà des médailles. Il veut inspirer la relève, conscient que le sport manque de jeunes.
En seulement deux ans, il est passé du stade à la piste de terre, prouvant que la passion et la volonté sont les seuls vrais moteurs. Avec ce premier Championnat d’Europe, Noah Vaudan est déjà un champion de l’audace et de l’authenticité.
Texte : Stéfanie Rossier
Photos : @swisspetanque