De père libanais et de mère suisse, Alexandre El Rassi est suisse et combat pour le club Martins Compétition à Martigny depuis un an et demi. Le Suisse veut se faire un nom dans le monde de la boxe chinoise, le sanda en particulier.
Le sport dans les gènes.
A 5 ans, Alexandre El Rassi commence le Kung Fu et la gymnastique. Devant lui, ses frères et sœurs sont présents pour lui montrer le chemin. Sa petite sœur et lui ont suivi la tradition familiale en pratiquant des sports de combats et la gymnastique à un excellent niveau. Un peu de handball avec l’école, des arts martiaux mixtes (MMA) pour le plaisir et ce jeune d’origine libanaise se dépensera pleinement dans ces sports qui le libèrent.
Des coups précis pour faire plier son adversaire (en rouge).
Photo : Alexandre El Rassi
Des titres au Liban.
Au Liban, le niveau en boxe chinoise est beaucoup plus élevé qu’en Suisse. A 15 ans, il combattait en junior et en senior, donc contre des athlètes de 30 ans. C’est surtout en boxe chinoise qu’Alexandre a choisi de démontrer ses talents. Il explique avoir trouvé son « équilibre » dans la boxe. « C’est un sport qui demande une implication rigoureuse et une concentration sans faille. Exactement ce qu’il me faut pour couper après le travail avant de rentrer chez moi. Se défouler et se déstresser en faisant du sport ». Il enchaîne les titres de champions libanais, mais pas seulement.
Le sanda, une des nombreuses facettes de la boxe chinoise.
Dans la boxe chinoise ou le sanda », les tournois sont constitués de plusieurs combats. Les athlètes combattent plusieurs fois dans la même journée, malgré la fatigue et les douleurs des combats précédents. Il y a la pesée le matin, des règles à respecter et des arbitres.
De la détermination et de la précision dans les gestes.
Photo : Alexandre El Rassi
Il est difficile de gérer le poids. Sauna, sèche, entraînements intenses, cardio, toutes les tactiques sont bonnes pour perdre quelques kilos.
Dans le sanda, tous les deux ans se déroulent les championnats du monde et entre-deux prennent place les coupes du monde.
Un palmarès bien rempli.
Au Liban, les combats se déroulent différemment de la Suisse. A 15 ans, il combattait déjà contre des seniors de 30 ans. Alexandre s’est offert le titre de champion libanais de ses 6 ans à ce jour, ne le manquant qu’une seule fois, comme l’exception qui confirme la règle. À noter que de ses 15 ans à aujourd’hui, il a gagné le titre dans la catégorie sénior, toujours en sanda. Médaillé de bronze en Coupe méditerranéenne, participant au championnat du monde en junior, vice-champion du monde en catégorie sénior, Alexandre El Rassi fait désormais parler de lui dans le monde entier et plus seulement au Liban.
Petit moment de récupération.
Photo : Alexandre El Rassi
Un futur loin de son pays natal.
Bien que sa maman lui ait transmis la nationalité suisse, Alexandre a grandi au Liban, a fait et fait toujours partie de l’équipe libanaise. En effet, la Suisse est encore dans l’antichambre des sports de combats, comparée aux autres pays. Alexandre est établi en Suisse depuis un an et demi. Membre du club Martins Competition, il a gagné lors de son combat du 20 avril 2024 faisant preuve d’une agressivité et d’une envie de gagner plus féroce que son adversaire. Même s’il s’entraînait au début pour perdre du poids ou du moins avoir un corps plus svelte, Alexandre combat uniquement par plaisir et continuera tant que le milieu de la compétition continuera de le titiller.
« Tout est dans la tête, ce qui compte, c’est de ne jamais lâcher. Tu définis un objectif et tu le gardes, peu importe ce qui se passe autour ».
Texte : Amaëlle Caloz.