Brandon Gex n’est pas qu’un athlète de para-ski ; il est l’incarnation même d’une philosophie de vie où la détermination est le moteur principal. Pour lui, des principes simples mais puissants guident son quotidien : « On n’a rien sans rien » ou encore la conviction qu’il ne faut pas avoir de regrets. Cette mentalité le pousse à s’investir à 100 % dans tout ce qu’il entreprend, sur les pistes comme en dehors.
Sa force, il la puise dans sa capacité à se fixer des objectifs atteignables, une stratégie essentielle pour maintenir sa motivation et poursuivre l’entraînement, même face aux défis. Les moments les plus éprouvants ? Ce sont souvent les déceptions, les mauvaises prestations ou les résultats en deçà de ses attentes. Pourtant, c’est précisément dans ces instants de doute que sa force intérieure le ramène sur la bonne voie, lui permettant de rebondir avec une énergie renouvelée.
Un message d’espoir et de persévérance
Concilier le sport d’élite et une vie professionnelle, tout en vivant avec une hémiplégie, fait de Brandon une véritable source d’inspiration. Le message qu’il souhaite transmettre est clair : si l’on croit en un rêve et qu’il est réaliste, il faut foncer. Cela implique de prendre en compte les aspects pratiques comme le budget, mais surtout de trouver des solutions. Car la vie, selon lui, ne fait jamais de cadeaux. « On a rarement vu quelqu’un réussir sans effort », affirme-t-il, soulignant l’importance de se donner les moyens et, parfois, de faire certains sacrifices pour atteindre ses aspirations.
Photo : Modeste Jossen
Au-delà des médailles : la victoire personnelle du para-ski
Si les classements et les médailles sont des reconnaissances tangibles, la plus grande victoire que le para-ski a apportée à Brandon est profondément personnelle. Ce sport lui a offert une confiance en lui grandissante et a permis de développer des capacités de son côté hémiplégique. Le para-ski est le premier sport où il se retrouve face à lui-même, où sa performance influence directement son résultat. « Mon chrono, c’est moi qui me le fabrique », dit-il, insistant sur le fait que le moindre détail, la forme physique ou mentale, peut avoir d’énormes répercussions sur la ligne d’arrivée. Réussir à assembler la combinaison parfaite de ces éléments est un challenge constant. Dans ce processus exigeant, Brandon souligne également l’importance d’être indulgent avec soi-même, une leçon précieuse apprise sur les pentes.
Texte : Stéfanie Rossier