Le cyclo-cross, c’est la discipline hivernale par excellence du vélo : des circuits courts et exigeants, mélangeant bitume, sentiers de terre et passages techniques, souvent ponctués d’obstacles.
Les conditions, rarement clémentes, font partie du spectacle : pluie, froid et boue transforment chaque course en un véritable défi physique et technique.
Sur ces terrains, les coureurs s’affrontent avec des vélos adaptés, plus maniables, équipés de pneus spécifiques pour une meilleure adhérence, ainsi que de freins capables d’encaisser les conditions difficiles.
C’est dans le décor montagneux des Diablerets que s’est déroulée la première des sept courses de l’Omnium Romand de Cyclocross 2025. En catégorie Hommes (amateurs, élites), le Chablaisien Guillaume Stettler (Chessel VD – Team Papival), est monté sur la seconde marche du podium.

Guillaume avec vue sur les Diablerets
Guillaume Stettler répond aux questions de Planète Sports
PS : Comment as-tu commencé le cyclisme et qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans la compétition ?
GS : J’ai d’abord commencé par le BMX à Bex. Un jour, mon papa m’a offert mon tout premier VTT. À la suite de cela, je me suis inscrit au club de ma région, et depuis, je n’ai jamais arrêté le vélo.
PS : Qu’est-ce qui t’a amené à rejoindre l’équipe Papival ?
GS : En 2022, j’ai envoyé mon dossier au Team Papival. Une place s’est libérée, et le manager Alain Glassey m’a alors intégré à l’équipe. Alain dirige cette équipe depuis de nombreuses années. Grâce à lui et aux généreux sponsors, nous avons toujours du matériel de qualité. Cette équipe nous permet également de nous soutenir mutuellement, ce qui crée une vraie cohésion entre nous.

En pleine action sur une partie roulante
PS : Tu remportes une 2e place dans le premier cyclo-cross de la saison : est-ce une victoire qui change quelque chose dans tes objectifs pour la saison ?
GS : Cette deuxième place me redonne surtout de la motivation pour poursuivre sur cette lancée. Après un été bien rempli avec de nombreuses courses de VTT et l’arrivée du froid, il devient toujours un peu plus difficile de s’entraîner régulièrement. Mais maintenant, l’objectif est clair : continuer à aller chercher de bons résultats jusqu’à la fin de la saison !
PS : Comment organises-tu ton quotidien entre entraînements, compétitions et vie personnelle /études/travail ?
GS : Cet été, j’ai terminé mon apprentissage de dessinateur en bâtiment. Désormais, une fois ma journée de travail terminée, je peux donc me consacrer pleinement au vélo, sans avoir à me soucier des devoirs ou des études.
PS : Quels sont tes plus grands défis en tant que cycliste aujourd’hui ?
GS : Mon objectif est d’acquérir encore plus d’expérience afin de m’améliorer sur les courses marathon et de pouvoir rivaliser avec les élites.

Il faut aimer la boue
PS : Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans le cyclo-cross par rapport aux autres disciplines du cyclisme ?
GS : Le cyclo-cross a été ma plus grande école de cyclisme. C’est dans cette discipline que j’ai le plus progressé techniquement. Aujourd’hui, c’est devenu un véritable rituel chaque année.
PS : Comment vois-tu l’évolution du cyclisme en Suisse romande ?
GS : Depuis plusieurs années, le cyclisme reprend de l’ampleur. On a pu le constater cette année avec l’engouement autour des championnats du monde de VTT, mais aussi avec le retour de plus en plus de jeunes vers le cyclocross.
PS : Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
GS : L’objectif principal de cette saison sera surtout de me faire plaisir. Cette année, je me suis davantage concentré sur le VTT, notamment avec le Grand Raid BCVS qui accueillait les championnats du monde de VTT marathon.
Cela dit, j’aimerais tout de même bien performer sur les courses de ma région, comme le cyclocross de Rennaz, organisé par mon club (Montreux Rennaz Cyclisme), ainsi que sur l’épreuve de la Coupe Suisse à Aigle.
Il faut aussi être un sacré équilibriste dans les parties herbeuses
PS : Où te vois-tu dans 5 ans ?
GS : C’est une très bonne question ! Je pense que l’essentiel, c’est de garder la même passion et de rester toujours aussi motivé. Et si quelques victoires viennent s’ajouter à cela, je serai encore plus heureux !
PS : Un souvenir drôle ou marquant d’une compétition ?
GS : Un souvenir marquant de cette année a été mon podium sur le Grand Raid, dans la catégorie hommes. Mais je crois que mes souvenirs les plus drôles restent ceux des courses de cyclocross bien boueuses et glissantes — des moments parfois chaotiques, mais toujours inoubliables !
PS : Un rituel avant une course ?
GS : Pas particulièrement, mis à part un bon échauffement et une reconnaissance soignée du parcours. 😊
Texte : Iris Curdy
Photos : Guillaume Stettler
