Syndic depuis 3 ans, Grégory Devaud s’investit pour la ville d’Aigle. Ancien sportif et passionné, il se consacre corps et âme pour offrir le meilleur aux aiglons et aux aiglonnes.
Rencontre avec un syndic dynamique et résolument engagé pour la Ville.
Grégory Devaud, bonjour, comment se porte la vie sportive de votre ville ?
La ville et ses citoyens sont très actifs. Nous avons récemment obtenu le label « commune en santé » et nous suivons un plan stratégique des sports robuste grâce à l’engagement de notre coordinateur des sports. Près de 25 sociétés locales sont actives dans différents sports et nous investissons régulièrement dans des actions dédiées à la population, des plus jeunes (gympoussettes) au plus âgés (gym sénior) en passant par l’urban training, les salles ouvertes en soirée et en week-end, notamment. Les axes de travail sont clairement identifiés autour du sport pour tous, des infrastructures et du vélo.
Il y a quelques années, vous avez eu un accident dans votre ferme. Comment vous êtes-vous relevé après ce drame ?
J’ai eu la chance d’être bien entouré par ma famille et mes amis. L’option d’arrêter le sport n’en a jamais été une et sur le moment, ainsi que les mois qui ont suivi l’accident, je me suis directement orienté vers ma reprise du vélo, même avec quatre doigts en moins. La vie a ensuite suivi son cours avec, rapidement, de nouveaux engagements familiaux et professionnels. Finalement, je n’ai jamais vraiment eu ou pris le temps de me poser des questions, il fallait juste aller de l’avant !
Quels sont les engagements que vous prenez au cœur du sport ?
Je me suis engagé politiquement sur le plan local et cantonal afin de doter nos institutions de stratégies axées sur une promotion du sport et de l’activité physique. Sur le plan événementiel, j’ai présidé différents comités en lien avec l’organisation de courses cyclistes (Tour de Romandie, Tour de France et championnats du monde). Je suis actuellement Président de la fondation du Tour de Romandie.
Pourquoi et pour qui vous êtes-vous lancé en politique ?
On m’a sollicité relativement jeune (22 ans) pour les élections cantonales au Grand Conseil, probablement un peu lié à la notoriété acquise à l’époque par mon accident et mes résultats sportifs. Mon intérêt reposait, et repose toujours, dans la défense et la promotion des métiers de la terre, d’une part, et, encore une fois, dans le soutien au sport en général. Ces politiques publiques se travaillent sur le plan cantonal et fédéral. C’est ensuite, mais assez naturellement, que je me suis intéressé à l’échelon communal et à la gestion de ma commune. Le sport a toutefois toujours été au cœur de mon action politique, à tout niveau.
Photo : Daniel Gisiger
Le sport vous anime et plus particulièrement le cyclisme. Pourquoi avoir choisi cette discipline et pourquoi vous lancer dans le marathon maintenant ?
Il faut le dire, les grands champions de l’époque, Pascal Richard et Laurent Dufaux, ont été mes modèles et m’ont donné l’envie de pratiquer le vélo dès la fin des années 90 et les fabuleux résultats qu’ils ont obtenus à cette période. J’ai ensuite eu la chance de faire un bout de parcours personnel, en cyclocross d’abord, puis sur route et enfin sur piste. Une magnifique période ! C’est bien plus tard que des amis m’ont attiré à la course à pied et la discipline endurante du marathon semblait une évidence, d’autant plus lorsqu’on a fait autant de kilomètres sur route à vélo, plus de 150’000, et aimé les courses d’endurance. Lorsque vous avez eu la chance de participer à Paris-Roubaix, le marathon est la discipline qui s’en rapproche le mieux sur les émotions physiques et psychologiques ressenties.
Comment voyez-vous Aigle dans une dizaine d’années ?
Je pense que la ville se dirige vers une période de stabilité. Ainsi et après avoir connu un développement démographique important, en 2035 Aigle devrait se stabiliser à 12’500 habitants. Les espaces publics et les infrastructures ont été entièrement rénovés. La ville sera dotée d’écoles, d’un gymnase, d’une grande salle de spectacle et d’importantes structures sportives telles que, bien sûr, le CMC. Mais aussi une piscine extérieure de dernier cri, des salles de sports en suffisance et des installations dédiées au sport pour tous en ville et dans la proche nature. L’engagement des autorités devra reposer principalement sur la vie en ville, la vie associative et la qualité de vie dans tous les quartiers de la ville.
Photo : Jean-Bernard Sieber
Quels sont les grands projets de la ville pour les années à venir ?
La construction de l’espace événement des glariers, la rénovation complète de la piscine extérieure, la construction par l’Etat du gymnase du Chablais, l’aménagement des espaces publics du centre ville et le développement du quartier de la gare constituent les principaux défis des 5 années à venir.
Par quels moyens aidez-vous les jeunes sportifs dans leur future carrière ?
Globalement la ville est plutôt encline à soutenir les associations pour des projets spécifiques ainsi que des projets propres à chaque sportif, notamment lorsqu’il prévoit un camp d’entraînement ou une participation à une épreuve internationale. Toutefois, nous soutenons modestement désormais également les jeunes détenteurs de carte olympique « talent card ». Nous partons du principe que cela comble un manque de soutien entre la partie associative et la partie sport d’élite soutenue elle par « Vaud génération champion » et la fondation d’aide aux jeunes sportifs vaudois que nous soutenons également.
Photo : Jean-Bernard Sieber
Comment voyez-vous le fait qu’il y ait un site internet qui soutient les sportifs locaux ?
Je vois évidemment d’un bon œil que l’offre médiatique pour le sport régional se complète. Il est important que l’on puisse parler de ce qui existe et des projets afin de motiver et de donner envie à la population de suivre et de pratiquer du sport et, plus globalement, une activité physique.
Grégory Devaud en 5 mots ?
Motivé, rassembleur, paysan, sportif et tourné vers l’avenir.
Entretien : Stéfanie Rossier
Photo haut de page : Jean-Bernard Sieber