L’héritage de Guy Evéquoz Champion du monde junior d’escrime en 1972 et médecin de métier, Guy Evéquoz incarne bien plus que l’excellence sportive.
Aujourd’hui retraité, il continue de transmettre l’art du fleuret.
Dans le monde de l’escrime valaisan, le nom de Guy Evéquoz résonne comme un écho familier, presque légendaire. Regard perçant mais doux, ce sportif n’est pas seulement un ancien champion. C’est un homme au cœur tendre, passionné par l’art du fleuret, mais aussi par la musique, la culture et la philosophie.

Né à Sion en 1952, c’est à l’âge de trois ans qu’il débute l’escrime. « Un jour, mon père est arrivé avec des petits fleurets pour mes frères et moi. Il voulait nous transmettre sa passion qu’il pratiquait depuis plusieurs années », se remémore-t-il. Guy commence alors à s’entraîner avec son père. « J’apprenais grâce à lui. Mais très vite, j’ai commencé à apprendre par moi-même car certains de ses mouvements ne fonctionnaient pas », détaille-t-il. Dès lors, Guy Evéquoz recherche le geste parfait.
Champion du monde junior
De nombreuses années d’entraînement s’écoulent. C’est en 1972 qu’il décroche la médaille de champion du monde junior, alors âgé de 20 ans. Une victoire qui restera gravée dans la mémoire de nombreux Valaisans. Parallèlement, il effectue des études de médecine entre 1970 et 1977. Son diplôme obtenu, il décide de démissionner du club d’escrime de Suisse. « Mon emploi me prenait trop de temps. » Il n’arrête pas pour autant l’art du fleuret. Ainsi, quelques années plus tard, il participe à la création d’une pièce de théâtre sur « Les Trois Mousquetaires ».
Puis, en 1997, il crée un club d’escrime à Sierre. Son objectif est de transmettre sa passion aux nouvelles générations, mais aussi de faciliter l’accès à ce sport.

Une retraite à la montagne
En 2018, il ouvre un nouveau club, cette fois-ci à Martigny, et décide de déménager dans le Val de Bagnes avec sa chère épouse. Aujourd’hui, âgé de 72 ans, Guy Evéquoz est depuis peu retraité. Il continue néanmoins à transmettre sa passion pour l’escrime dans la ville d’Octodure. « Dans une quête d’harmonie et de beauté, je suis toujours à la recherche du geste parfait », conclut-il.
Texte : Olivia Zufferey
Photos : Archives de Guy Evéquoz