Coup de projecteur sur Floris Barbet, jeune skieur Ski alpin

À un mois du début des courses, Floris trépigne d’impatience. Mi-novembre, il participera au slalom de Diavolezza (Dans les Grisons). Interview pour découvrir le parcours du jeune skieur alpin.

Planete-sports (PS) : Tu pratiquais aussi le hockey quand tu étais petit ; comment t’es-tu orienté vers le ski ?

Floris Barbet (FB) : Oui, je pratiquais le hockey plus petit et puis, vers l’âge de 11-12 ans, je ne pouvais plus assurer les 2, la charge devenait trop grande. C’était aussi l’époque où le mouvement junior du club de hockey de Villars ne se portait pas très bien. Il fallait se déplacer plus loin dans d’autres clubs pour les entraînements, ça devenait compliqué. J’adorais les 2 sports, mais j’avais plus le pied dans le monde du ski. Mon papa avait un magasin de sport à Chesières – Villars, j’ai baigné dedans. J’ai mis les skis aux pieds pour la 1ère fois vers 2 ans, puis vers 3 ans, c’était parti ; j’allais sur les pistes avec des amis de mes parents qui étaient profs. Puis on m’a inscrit aux cours Pré-OJ à Villars…

PS : Comment vient l’envie de se lancer dans le sport-étude ?

FB : J’ai fait mes années d’études secondaires en intégrant la structure Ski Romand et le CRP d’Ollon. Ensuite, j’étais un peu sceptique de continuer le ski et envisageais plutôt de me concentrer sur mes études. La première année au gymnase de Burier fut très intense, car je ne disposais d’aucun aménagement, je pouvais skier uniquement les week-ends. Cette année-là, je me suis posé beaucoup de questions et je pensais même arrêter. Cependant, ce fut presque un bonus, car j’arrivais tout frais aux courses et j’ai obtenu de supers résultats. Tout à coup, j’ai pris tellement de plaisir au ski que j’ai eu envie de continuer.

PS : Quel est ton quotidien aujourd’hui de jeune étudiant-skieur à Brig ?

FB : Je suis un cursus d’employé de commerce avec une maturité en économie et droit. À la base, je voulais faire biologie-chimie, mais pour être dans le cursus Sport-étude à Brig, j’ai dû choisir une autre filière. Plus tard, j’aimerais pouvoir continuer des études dans le monde de la médecine ou dans une branche plus scientifique. Au ski, mes disciplines de prédilection sont le Super G, la descente et le géant. Les journées sont rythmées entre études et entraînements, on n’a pas trop de temps pour d’autres loisirs.

PS : Quel est ton état d’esprit aujourd’hui ?

FB : Très bon ! Je suis encore plus motivé à continuer et pousser mes objectifs. Ce n’est pas facile tous les jours, on loupe beaucoup de cours et on doit rattraper les tests. C’est une grosse charge de travail, mais j’aime ce rythme… Cette année, je suis encore obligé de pratiquer toutes les disciplines, mais la prochaine saison, je pourrai me spécialiser dans celles que je préfère.

PS : As-tu des rituels ?

FB : Avant les courses, non pas vraiment… Mais je me répète une certaine phrase, en résumé de prendre du plaisir et d’aller à fond. Je ne me pose pas trop de questions. Dans la structure, nous ne disposons pas de coach mental ni de soutien psychologique. C’est quelque chose que nous devons organiser de manière privée. Je n’ai pas l’impression d’avoir encore besoin du coaching mental à ce stade. Nous ne sommes pas non plus suivis au niveau de la nutrition, il y aurait encore des choses à mettre en place et à améliorer.

PS : Quelles sont les idoles qui te font rêver ?

FB : Les grands descendeurs comme Beat Feuz ou Marco Odermatt et ce qu’ils proposent dans le monde du sport. Ce qui me plaît, c’est la philosophie de ces athlètes : s’entraîner pour ne pas perdre, être à 100 % dans ce que l’on fait ; j’essaye de suivre cet exemple.

J’avais de la peine au début avec les échecs, mais aujourd’hui, j’utilise mes échecs comme une source de motivation. L’an passé, j’ai été blessé et je n’ai pas skié pendant 2 mois (novembre /décembre 2023), ce fut une période difficile, soit tu plonges, soit tu te renforces. J’ai commencé les courses mi-janvier 2024, j’avais loupé un bout de la saison, mais j’ai trouvé les moyens de me remotiver et mes résultats ont finalement été bien au-dessus de mes attentes !

PS : Comment vois-tu l’avenir ?

FB : Côté sportif, j’aimerais intégrer les cadres de Swisski pour viser les championnats d’Europe puis du monde junior. Grâce au cadre, il y a plus de portes qui s’ouvrent et on peut espérer monter les échelons un par un. Au niveau des études, réussir la maturité puis me lancer dans le cursus de médecine.

PS : Quel serait ton métier idéal ?

FB : J’aimerais exercer dans la médecine du sport ou la physio, par exemple. Et mon rêve serait une carrière de sportif professionnel. Combinerles 2 serait le top !

PS : Un petit conseil aux plus jeunes ?

FB : Croire en ses rêves et ne pas trop réfléchir. Oser se lancer !

Texte : Julia Delattre

Photos : Archives de Floris Barbet

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