Le Contheysan de 36 ans, Michael Nançoz, s’est épris pour le sport depuis son plus jeune âge. Ce sera la course à pied qui prendra le dessus et lui fera relever les plus grands défis.
Une passion qui dure.
A la suite d’une blessure au genou en 2007, il a été contraint d’arrêter la course à pied sur route. Pendant deux ans, il se met au vélo de route. En 2009, il teste son genou, mais des douleurs le mènent sur le chemin du trail. Dans cette discipline, sa blessure semble inexistante et il s’adonne désormais à plein temps à ce sport.
Premières courses.
En 2009, la célèbre course de Sierre-Zinal permet au coureur de se resituer après cette blessure. Tout se passe pour le mieux et il enchaînera avec la traversée du Grand Saint-Bernard, 61 km au départ de la Fouly en U23.
Son premier ultra trail sera la CCC (Courmayeur/Champex/Chamonix) comme test de distance. En 2013 il participe au Tor des Géants. Pour cette course, les participants sont tirés au sort. Il n’est d’abord pas sélectionné mais grâce à des désistements, les organisateurs l’appellent un mois avant la course pour lui annoncer sa participation. La préparation n’est pas idéale et le Valaisan devra abandonner lors de la première nuit. Le froid aura eu raison de lui, il apprendra de ses erreurs et s’équipera mieux pour les prochaines courses. Il ne sera pas pris en 2014, mais en 2015 il tente à nouveau sa chance et terminera à la 30e place, puis à la 14e en 2016.
Train de vie adapté.
Il rencontre sa femme à l’armée. « J’étais du style à partir à l’armée avec mon vélo dans le coffre, alors elle savait à quoi s’attendre avec moi. » Sportif depuis la naissance, Michael peut compter sur sa femme pour organiser la logistique autour des courses, s’occuper de leurs trois enfants lorsqu’il s’entraîne et l’encourager jusqu’à la ligne d’arrivée. « Sans mon épouse, j’aurais abandonné plus d’une fois. Les enfants comprennent aussi pourquoi papa va courir lorsqu’il rentre du travail et j’ai le plaisir de les emmener avec moi de temps en temps. »
Son travail lui permet aussi d’avoir du temps pour s’entraîner. Il s’est entouré d’un entraîneur physique, car effectuer un planning d’entraînements, des analyses pour que le pic de forme tombe sur la course choisie, en plus de sa vie privée, cela était trop compliqué à gérer seul.
Pour le mental, Michael compte sur lui-même et n’a pas de coach. La volonté et l’envie l’accompagnent à chaque trail et c’est suffisant pour passer la ligne.
SwissPeaks 2024.
La SwissPeaks 2024 est le gros objectif de cette année. Michael s’est laissé un mois de repos depuis la fin de la SwissPeaks 2023 avant de reprendre intensément les entraînements pour cette course. Lors des éditions précédentes, il a collectionné de la deuxième à la cinquième place. Cette année saura peut-être lui amener la première place qui lui manque au tableau. Dans tous les cas, Michael se sent prêt pour cette édition spéciale. En effet, ce ne sera plus les 360 km des années précédentes, mais bien 687 km accompagnés de 49,000 m de dénivelé positif qui l’attendent au départ.
Le coureur valaisan se sent prêt. Il a effectué deux courses d’entraînement, un petit trail en France en mai, de 35 km, ainsi que la X-Alpine de Verbier qui a été réduite de 140 km à 60 km à cause de la météo. La patrouille des glaciers était au programme cet hiver, malheureusement, à cause de diverses complications météorologiques, il ne prendra pas le départ.
Michael partira le lundi 26 août 2024 à 21h du Bouveret. Le premier challenge sera d’arriver dimanche soir à Fiesch pour prendre le départ à 10h du matin à Oberwald. De là, le départ des 360 km sera donné et les passages seront chronométrés.
Il espère voir les bouquetins qu’il croise chaque année lors de ce trail. Bonne chance à lui.
Texte : Amaëlle Caloz
Photos : Michael Nançoz