La vie nous ballotte parfois, et c’est souvent dans ces expériences, qu’elles soient personnelles ou collectives, que naît la volonté de se tourner vers les autres.
C’est de cette conviction qu’est née l’association La Montheysanne et sa course. Il y a eu un déclic, un besoin de créer un événement qui se démarque et qui ait un sens profond. À l’époque, comme le confie Magali, la présidente de l’association, l’idée de départ était de « trouver une idée qui soit différente des courses proposées » sur le territoire romand.
Photo : Joanne Richard
Une course différente
En effet, en dehors de la célèbre Frauenlauf de Berne, aucune course exclusivement féminine n’existait en Suisse romande. Ce concept, novateur pour la région, a rapidement permis « d’ouvrir le dialogue sur le cancer, sur les femmes malades et sur l’isolement que cette maladie peut engendrer ». La Montheysanne est ainsi devenue bien plus qu’une simple course : elle est un espace de partage, de soutien et de lutte contre un fléau silencieux, transformant les épreuves en un élan de solidarité et d’espoir.
Un parcours qui se modifie et qui s’adapte
Depuis ses débuts, la course a su évoluer en restant constamment à l’écoute des besoins de ses participantes et de ses bénévoles. Chaque année, les parcours se modifient et s’adaptent, mais l’esprit de soutien et de bienveillance reste le même. Cette écoute active est la clé de la longévité de l’événement. Le soutien de la communauté est d’ailleurs le pilier de l’association. Magali se souvient d’ailleurs avec émotion de la période du COVID-19, où les courses par correspondance furent des moments « riches de sens » et ont révélé un soutien inconditionnel. C’était « magique de voir cette solidarité » se manifester, même à distance, prouvant que la motivation et le cœur des participants pouvaient transcender les obstacles.
Photo : Josiane Boulnoix
Un défi humain
Pour la présidente de l’association, le plus grand défi n’est pas logistique, mais humain : faire en sorte que La Montheysanne appartienne à toutes et à tous. L’objectif est que « chaque personne qui souhaite oeuvrer, donner de son temps et partager son talent durant l’année ou le jour de la course puisse le faire ». C’est cette implication collective qui donne une « énergie incroyable et vivante » à l’événement et qui permet à l’association de se sentir portée par l’enthousiasme de sa communauté.
C’est un véritable cercle vertueux où l’action de chacun nourrit le projet dans son ensemble, créant un sentiment d’appartenance fort.
Au-delà de son aspect purement sportif, La Montheysanne est profondément ancrée dans le tissu social et communautaire. Magali insiste d’ailleurs sur le fait que la course est « mix » dans son esprit : les bénévoles (hommes) et les coureuses sont ensemble contre la maladie, avec le soutien des partenaires. Ces trois piliers sont cruciaux pour le succès de l’événement et incarnent l’unité et la force de la communauté. L’implication de la population locale est très forte, et l’appui de la commune de Monthey, dès le début, a été un signal fort de reconnaissance. Cet engagement se traduit concrètement par des actions comme le don des dossards pour les mini-montheysannes, un geste qui ancre le projet dans l’avenir et dans l’éducation des plus jeunes à la solidarité.
Photo : Natacha Granges
Et l’avenir?
Les projets fourmillent. Magali explique qu’il y a « des tonnes de projets ! Certains resteront sur le côté et d’autres verront le jour ». C’est justement cette quête constante de nouvelles idées et de nouvelles manières de venir en aide qui maintient la motivation de toute l’équipe. C’est cette passion d’innover qui fait vivre La Montheysanne et qui lui donne tout son sens. L’association continue de regarder vers l’horizon, toujours animée par l’envie d’aller plus loin dans son action, de toucher plus de cœurs et d’apporter un soutien toujours plus grand à ceux qui en ont le plus besoin.
Texte : Stéfanie Rossier
Photos : Archives de la Montheysanne, Haut de page : Natacha Granges